par Ludovic De Tréouville, 05/11/20
» Ils grésillent et traquent tout en grincements synthétiques, et, autrement convulsivement, la bave aux cerveaux non disponibles, des rythmes obsessifs d’où éclosent, le soir, très loin du fond du bois, dans un brouillard électro-punk de friches urbaines, une poésie porno-nue vaguement minimaliste, mais primitivement réaliste. C’est Épilexique qui s’épile l’entre-jambe, mots à mots sans queue ni chatte, tout en sensualité hypnotique et révoltée. Embarqués dans un bateau ivre, tel deux sauvages épileptiques, Quentin Pourchot (compositeur et instrumentiste) suinte de toutes parts des sonorités brutales, guerrières, parfois animales, sur lesquelles son binôme, Mâya Defay (écriture et spoken word) la joue, avec brio, une Brigitte Fontaine sous amphètes, éructant sons et mots déglingués, avec une jolie grâce épileptique. Tout à fait raccord avec ceux qui disent effrontément : «En somme, une belle découverte, pleine d’inattendu! ». Cette foufoune de Mâya qui met sévère une taule à l’hallucinante Lydia Lunch par ses performances, aux mélodies politisées, surtout non-mélodiques, éructe façon nécromancienne, harangue, proteste, et vocifère… : «la fête est finie », limite sorcière visionnaire. Cérébro Dancing, une liturgie no-wave venimeuse, turgescente et suintante : «Introduit le mollusque au fond de son anus ». ÉPILEXIQUE· Je n’atariemp lup altar…..Transgénérationnel qu’ils disent ! Comme l’on en rêverait. @ludovicdetreouville »