par Hervé Devallan, 15/09/20
« Epilexique porte bien son jeu de mot. Cérébro dancing aussi. Comme tout est dans le titre, on ne peut que vous inviter à les découvrir.
Le sens et le son. Le beat et les mots. Ils ne sont pas les premiers à bousculer la musique à grand renfort de vindictes et autres vérités pas toujours bonnes à dire. Mais Épilexique le fait bien. Sur fond d’électro punk épileptique, les mots crachent un univers noir où l’espoir n’a pas sa place : « C’est la fête / Y’a un truc qui hurle dans ma tête ». Oui, même dans les meilleurs thrillers, il y a une fin qui redonne goût à la vie. Ici, pas question. Alors allons danser sur leurs cris de guerre urbains. Mais attention, tout va vite : leur beat est à déconseiller à tous les cardiaques, les pulsations vous envoient près du mur et plus sûrement sur la piste de n’importe quel rave party. Le duo Mâya Heuse-Defay et Quentin Pourchot a donc choisi une techno minimaliste pour s’exprimer. En leurs temps, les « révoltés du bloc B » étaient des punks à guitare. Aujourd’hui, c’est une boîte à rythme et des synthés qui servent de médium à la noirceur de notre monde. Épilexique le fait avec violence et talent. On les accompagne. » Hervé Devallan